La première carte mentionnant
le village de Bosgros est la carte de la Haute et
Basse Auvergne dessinée en 1672 par le père Amable de
Fretat et imprimée à Paris.
Le village y est curieusement
surestimé car il a le traitement
graphique des villes, ce qui lui donne une importance supérieure à celle
des chefs-lieux de paroisse, donc à celle de Messeix dont il n’est qu’un
écart. (Les autres villages de la paroisse ne sont pas représentés.)
Extrait
de la Carte de la Haute et Basse Auvergne (1672)
-xxx-
La carte de Bernard-Antoine
Jaillot, géographe du roi : la généralité de
Riom éditée à Paris en 1715, commet la même
démesure.
Extrait
de la Carte de la Généralité de Riom (1715)
(Nord
à droite)
-xxx-
La carte de Nicolas
de Fer : Les provinces et gouvernemens du
Lionnois, Forez, Beaujelois, et de la Haute et Basse Auvergne et du
Bourbonois (Paris
1722) réduit les paroisses à un point, comme souvent aujourd’hui, et
Bosgros a le point d’une paroisse, ce qui est évidemment faux.
Extrait
de la Carte des provinces et gouvernemens du Lionnois, Forez, Beaujelois,
et de la Haute et Basse Auvergne et du Bourbonois (1722)
-xxx-
Il en est presque de
même en 1753, avec la carte de Robert de Vaugondy Gouvernements
généraux de la Marche, du Limousin et de l’Auvergne,
carte pourtant moderne pour l’époque avec un souci de précision
manifeste.
Bosgros, encore écrit ainsi, est situé avec
le symbole des paroisses.
Extrait
de la carte des Gouvernements généraux de la Marche, du Limousin et de
l’Auvergne (1753)
-xxx-
Il faut attendre la carte
de l’Académie de Cassini (César François Cassini de
Thury) pour que, sur la feuille n° 13, dont le relevé a été fait de 1760
à 1762, le village retrouve sa
modestie. Il est mentionné sous le nom « francisé » de
Boisgros.
Cependant le relief
environnant le village est faux. Bogros n’est pas dans un vallon.
Extrait
de la carte de Cassini (~1760)
-xxx-
Les cartes, levées et éditées
par la suite, nomment le village Bogros et le figurent avec une certaine
exactitude.
C’est le cas des cartes du
canton de Bourg-Lastic des deux Atlas du
Puy-de-Dôme,
dressées successivement par Busset à partir en 1829, puis par Sauty en
1845.
La carte de Busset donne
l’altitude : 824 m, et positionne les éphémères mines de fer et d’antimoine
du village voisin de Chomadoux (dont la graphie reste à l’époque
fluctuante.)
Extrait
de la carte de l’Atlas du Puy-de-Dôme (1829)
Les hachures
suggèrent la topographie de l’environnement de Bogros avec une certaine
exactitude, à savoir le sommet à peine perceptible d’une croupe qui
descend en pente douce vers le nord et vers le sud avant d’atteindre les
vallées encaissées de la Clidane et de la Dordogne, dont les versants
sont occupés par la forêt.
Les principaux chemins sont
tracés, y compris ceux qui conduisent au Bois-jeune et au moulin de
Bogros.
Extrait
de l’Atlas du Puy-de-Dôme (1845)
-xxx-
La carte dite d’état
major, dite également de type 1889 donne
une approximation des constructions existantes dans le village et en
donne une altitude différente de celle de l’Atlas du Puy-de-Dôme:
803 m.
Le moulin de Bogros n’est plus
représenté.
Extrait
de la carte d’état major (Edition 1905)
-xxx-
La carte
du ministère de l’intérieur au
1/100 000e publiée vers
1885 représente et localise correctement Bogros et en plus le moulin de Bogros
au sud du village, dominé par les lacets de la route qui emprunte et
franchit la vallée de la Dordogne.
Au nord-ouest du village les
premières exploitations houillères sont indiquées.
Extrait
de la carte du Ministère de l’Intérieur (~1885)
-xxx-
La première édition de la
carte au 1/50 000e dite par la suite de l’I.G.N. en
noir et blanc (réimprimée avec révisions successives de 1922 à 1950), reprend
le contenu de la carte d’état major actualisé des nouvelles
constructions, en oubliant de nommer le village, mais en nommant ceux qui
l’entourent. Les éditions en couleur qui suivent ne corrigent pas
l’oubli.
Il faut attendre les tirages postérieurs
aux relevés de 1967 pour que le village retrouve un nom… faux, dans
certaines éditions ! Une lettre r est venue
malencontreusement se glisser entre les deux premières lettres du nom qui
est devenu « Brogros » ! D’autres éditions appellent
bien le village Bogros.
Extraits de deux cartes de l’I.G.N.
ci-dessus avec la bonne graphie, ci-dessous avec la graphie erronée
« Brogros »
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